Des pistes pédagogique à explorer - Extrait memoire Isabelle Salvador
A l’issue de ces diverses investigations, il m’est
apparu que le premier point essentiel concernant les enfants est le diagnostic.
Ensuite, l’observation et la réflexion, issues des spécificités psychologiques identifiées par
les spécialistes, amènent à considérer différentespistes pédagogiques, dont l’intérêt dépasse
largement le cas des EHP. En effet, ce sont des pédagogies largement pratiquées et préconisées
dont l’intérêt apparaît particulièrement dans notre réflexion ; il s’agit de la pédagogie de
projet et de la pédagogie différenciée.
1 - La pédagogie de projet Elle
permet de donner un sens aux apprentissages. Il me semble important, dans ce cadre, d’expliquer aux
élèves les compétences qu’ils vont acquérir et sur lesquelles ils seront évalués. Cela nécessite
de leur expliquer les fiches d’évaluation au préalable, de les commenter. Cette pédagogie
favorise la motivation des élèves car elle a une finalité concrète : une production
communicable destinée à un public. La pédagogie de projet permet en outre l’interdisciplinarité,
de créer des passerelles entre plusieurs domaines d’apprentissage, ce qui
leur donne du sens, une utilité. Lors de mes stages en responsabilité, j’ai
remarqué une implication forte de tous les enfants dans les projets menés, y compris ceux qui
avaient des difficultés d’apprentissages ou comportementales.
2- La pédagogie différenciée
Elle me semble incontournable, et ce même dans
une classe dans laquelle il n’y aurait pas d’EHP. Elle
consiste pour moi à prendre l’enfant là où il est et le conduire le plus loin possible. Il en
existe plusieurs types : La différenciation successive : Il s’agit de
proposer au groupe classe une variété de situations d’apprentissage en jouant sur les
supports les outils (textes graphes tableaux schémas vidéo ) et les tâches à effectuer
(dire, écrire, répondre, débattre, expliquer, justifier, anticiper, reformuler,…) Cette différenciation permet de proposer à
tous des situations d’apprentissage qui peuvent correspondre à leur mode de raisonnement,
leurs besoins leurs aptitudes.Cette différenciation est la plus facile à
mettre en place mais ce n’est pas, selon moi la plus efficace. La différenciation simultanée : Elle
consiste à proposer à des groupes d’élèves : - Soit des activités différentes
à réaliser dans un même temps : Leur organisation peut-être variable selon les objectifs de l’enseignant
: activités selon des groupes
de besoin, mise en place de centres d’apprentissage, activités à faire quand un
travail est terminé ou en ateliers. Exemples :des activités ludiques de réflexion (dames,
jeu d’échecs, des mots croisés,…), l’écoute de musique, la lecture personnelle plaisir ou reliée à
un projet de communication au groupe, l’accès à des logiciels éducatifs en
sciences, la mise en place d’ateliers par exemple de
philosophie, d’origami, de yoga, de calligraphie... Cette dernière activité est
souvent citée par les psychologues et spécialistes des EHP. Son
intérêt est de leur montrer quel’écriture peut avoir une valeur esthétique,
peut être objet à voir, à créer. On peut imaginer d’intégrer cette activité à un
projet plus vaste : création de triptyques individuels ou d’une fresque
décorative pour la classe ou l’école(écritures du monde) …) - Autre proposition de J.C. Terrrassier (89,
p80) que je trouve intéressante : un jeu de créativité, le jeu de conséquences.
Il s’agit de chercher toutes les conséquences si les hommes n’avaient pas
inventé l’écriture, si les arbres poussaient couchés au lieu de pousser droit,
si tout le monde se ressemblait physiquement, … Une mise en commun pourrait
donner lieu à des échanges d’idées et fournir un matériel pour une
connaissance du monde.
- Soit des tâches identiques
mais de façon différenciée : en faisant varier les ressources, les contraintes (longueur,
complexité du lexique, pour des textes ou des dictées, copie totale ou partielle d’une
leçon, les valeurs des variables pour les problèmes de mathématiques…). L’idéal, pour la différenciation simultanée,
serait, je pense, d’organiser l’emploi du temps des classes avec des plages horaires synchrones
entre les niveaux ou cycles pour autoriser des décloisonnements.
Ainsi, un EHP performant
dans un domaine pourrait suivre les enseignements d’un niveau supérieur, et
inversement. Un tel dispositif me semble judicieux pour tous les enfants.
- Observation d'une séance de sciences en CM2
- Observation d'une séance en langue étrangère
(anglais) en CM2 - Observation d'une séance d'orthographe en CM1 - Des pistes pédagogiques à explorer - Cinq modalité spécifiques à mettre en oeuvre pour adapter sa pédagogie aux EHP dans un établissement public - Comment appliquer des actions porteuses de sens pour tous les enfants - Des difficultés prévisibles
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