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"une certification HPI" Pourquoi ?
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Si aujourd'hui, nous pouvons nous réjouir que de nombreux
professionnels mettent sur leur carte de visite le sujet des enfant
précoces, HPI ou surdoués, nous devons aussi nous poser des questions
objectives.
- Qui sont-ils ?
- Quelle expèrience ont-ils du public HPI ?
-Depuis combien de temps sont-ils professionnels ? Et depuis quand travaillent-ils avec les HPI ?
- Quelles sont leurs références ? Leur activité est-elle déclarée ? Quels sont leurs tarifs ? Sont-ils justifiés ?
...
L'AEHPI conciente que des pratiques abusives contribuent à
l'incompréhension et à l'exclusion des hauts potentiels intellectuels,
ne peut rester sans rien dire et continuer de voir fleurir dans
la région des professionnels sans aucune éthique, connaissance ou
expérience de ce public mais dont une publicité se fait écho sur
internet, ou de bouche à oreille pour le plus grand malheur des parents
et de leurs enfants. Nous nous refusons d'alimenter ce lobby.
Parfois l’ignorance seule de certains professionnels est mise en cause
mais d'autres, irresponsables refusent de se remettre en cause
et/ou profitent du manque de contrôle, pour exploiter sans scrupule la
souffrance des familles qui manquent d’information sur le sujet.
Des exemples ne manquent pas, nous nous devons d'AGIR :
- Le ras-le-bol : Un chef d’établissement se
plaint : «J’ai les tiroirs remplis de tests de QI passés chez des
psychologues privés… Si je devais tenir compte de tous ces diagnostics, je
peux vous dire que tous mes élèves seraient précoces alors ! ». Sa crainte s'est avérée souvent justifiée. |
- Non reconnaissance des tests privés :
Un psychologue scolaire remet en
doute le test de QI : " Les parents payent pour avoir un enfant à haut
potentiel intellectuel" et propose de refaire le bilan. Cette maman
témoigne comment un
test de QI peut discréditer un enfant aux yeux de son enseignante, "Ce
psychologue est une usine à précoces, ses bilans se sont avérés très
souvent sur-quotés, nous ne pouvons sèrieusement en tenir compte". |
- Erreurs de
diagnostic : Par manque
d'expèrience ou d'information sur le sujet des publics spécifiques
comme "les enfants autistes", "les enfants dyslexiques",
"les enfants hyper-actifs", "les enfants à haut potentiel
intellectuel"... Cette fillette diagnostiquée HPI est en fait une enfant
autiste de haut niveau (anciennement nommé le Syndrome d'Asperger). Non
identifiée comme telle dès le départ, elle n'a pas pu bénéficier d’une prise en charge
adaptée. Ses
parents attendaient du professionnel un diagnostic qui les
éclaire sur les difficultés relationnelles de leur fillette,
difficultés
constatées dans la fratrie et par la maîtresse dans le cadre
scolaire. Un bilan plus complet aurait permis un meilleur diagnostic. |
- Tests non
adaptés :Charles 6
ans et 4 mois, a passé le WPPSI-R, une version ancienne du WPPSI-III. De plus,
ce test est non adapté à son âge. Il aurait dû être évalué, surtout dans
l'hypothèse d'une précocité intellectuelle, avec l'outil d'évaluation officiel : WISC-4.
Ce psychologue peu scrupuleux ne possédait qu'une seule version du test de
QI, qu'il réétalonnait "sauce maison".
Dans le doute, l'école a souhaité que l'enfant repasse
les tests de QI (cette fois avec un psychologue scolaire) pour envisager un parcours adapté. La famille s'était
interrogée sur l'opportunité d'un cursus accéléré compte tenu de ses excellents
résultats scolaires et avait pourtant consulté un psychologue se prétendant "spécialisé des
enfants précoces".Pour information, le délai entre deux passations de tests de QI est au minimum de 12 mois. |
- Prises en charge non
ciblées :
Cela
faisait plus d'un an que ce garçon HPI était suivi par une orthophoniste. Il
aura suffit de quelques séances de rééducation de l'écriture, une dizaine
tout au plus, en fin de CE1 par un professionnel, un graphotérapeute sensibilisé au sujet des HPI, pour régler ses
problèmes de lenteur et de fautes de copie qui inquiètait tant sa
maîtresse. |
-Prises en charges
tardives :
Cet Ados en
perte d'estime de soi, en décrochage scolaire est passé pendant
plusieurs
années dans les mailles d'un filet de professionnels non informés sur
les HPI
ou ayant de forts préjugés à leur sujet. Passant de l'enfant des
banlieux, à l'enfant
dyslexique, à l'enfant feignant, à l'enfant abandonné à lui-même, à
l'enfant
gâté, à l'enfant débile... Enfin reconnu enfant HPI en 5ème (QI
154) grâce une conseillère d'orientation psychologue ayant participé à
une formation continue sur
"Les enfants précoces et l'intégration scolaire". Il peut mettre
enfin "les vrais mots" sur son mal être. Mais les brimades et
l'incompréhension ont fait de lui, un élève HPI en souffrance et en échec scolaire. |
- L'isolement : Cette psychologe souhaiterait
échanger avec d'autres sur sa pratique auprés d'enfants et d'ados HPI : "Le cercle des psychologues où je suis inscrite s'interresse peu à ce sujet
et certains nient même son existence. Lorsque j'ai un profil homogène, je n'ai pas de doute sur la précocité de
l'enfant mais quand j'ai des indices élevés et d'autres plus bas, je
doute... j'aimerais pouvoir échanger sur ma pratique avec
d'autres professionnels travaillant eux aussi avec des enfants et ados HPI ". |
Et surtout lutter contre Le lobby : Pour les profesionnels en activité, la
lecture d'ouvrages, la
participation à des colloques ou conférences, la recommandation
d'associations ou de tiers ne peuvent se subtituer à l' expèrience
avérée auprés d'enfants, d'ados et
d'adultes HPI.
Certains
psychologues sont recrutés pour augmenter le portefeuille
adhérent d'associations. Pour de jeunes psychologues, c'est souvent l'
opportunité d'une clientèle rapide qui succite donc chez eux, un
soudain intêret pour le sujet des HPI.
Aussi de nombreux professionnels expèrimentés et
de parents s'interrogent sur la prolifération de professionnels qui affichent diverses offres ciblant les enfants précoces (coaching, test de QI,
méthodologie, art thérapie, stage de théâtre...), alors que le
sujet des HPI dans les formations universitaires est modestement
abordé. Ils craignent à juste raison "une course au QI" qui est préjudiciable aux
familles à haut potentiel intellectuel et jette le discrédit sur les test de QI
passés dans les cabinets privés sèrieux et sur l'ensemble de la profession.
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